Explications

GUIDE COMPLET: Comment répondre à un proche inquiet (Régime Cétogène)

          « Quand je me gavais de glace et des gâteaux, personne ne m’embêtait. Maintenant que je suis au régime cétogène, tout le monde pense que je vais mourir »

 

C’est une problématique récurrente chez les nouveaux adoptants, particulièrement en France où le régime cétogène n’est pas encore démocratisé. Comment faire pour expliquer à sa famille, son ou sa conjoint(e), ses amis que le régime cétogène est inoffensif et même bénéfique pour nous ? On a tellement ancré dans notre imaginaire collectif que le gras était nocif pour la santé que cela peut représenter un enjeu de taille que de rassurer ses proches. Voyons ensemble aujourd’hui comment répondre aux différentes inquiétudes habituelles, sous la forme d’une sorte de FAQ. Cette FAQ sera d’ailleurs probablement mise à jour régulièrement donc n’hésitez pas à me proposer une question en commentaire si vous ne la voyez pas dans l’article. Il s’agit là d’un article très complet qui a prétention à servir de guide donc je préfère vous prévenir: il sera long donc n’hésitez pas non plus à naviguer jusqu’aux questions qui vous intéressent. Il y aura d’ailleurs beaucoup de liens hypertextes pour ceux qui souhaitent aller ENCORE PLUS LOIN sur les différents sujets abordés. C’est parti !

 

« Mais manger autant de gras, c’est pas contreproductif ? Tu vas prendre du poids ! »

Non, absolument pas, c’est même le contraire, tant que vous ne combinez pas une consommation élevée de glucides et une consommation élevée de lipides. Rigoureusement réduire sa consommation de glucides encourage le corps à chercher l’énergie où elle se trouve à savoir dans le gras que l’on a accumulé. C’est le rôle même de ce dernier. En mangeant du gras, on habitue le corps à s’en servir et à réguler sa glycémie par hydrolyse des triglycérides (en gros le corps continue à fonctionner en tapant dans notre tissu adipeux en trop). C’est ce qui fait qu’on perd du poids progressivement jusqu’à atteindre notre poids de forme sans jamais prendre de risque pour la santé car tant qu’il y a du flux (de la nourriture consommée régulièrement), le corps ne perdra jamais le poids qu’il n’a pas besoin de perdre.

 

« On a pas de recul sur cette alimentation; si ca se trouve, tu es en train de ruiner ta santé ! »

Comme je l’explique dans un précédent papier: c’est absolument faux. Le régime cétogène et les régimes High Fat/Low Carb représentent un équilibre alimentaire pratiqué de près ou de loin, à un moment ou un autre de leur histoire, par l’ensemble des civilisations. Le plus souvent avec une tendance plus « moderate/liberal » mais encore aujourd’hui certains peuples le pratiquent naturellement et n’ont pas une santé affectée par celui-ci. Je n’insiste pas nécessairement sur la question, j’ai déjà traité ce point plusieurs fois et j’ai notamment parlé de l’exemple frappant des Maoris donc je vous renvoie à mes différentes productions.

 

« Manger aussi gras, ca va pas faire exploser ton cholestérol ? »

Déjà il faut comprendre de quoi on parle. Il y a deux sortes de cholestérol: les HDL et les LDL. Il s’agit de deux lipoprotéines transportant ledit cholestérol. Le HDL est notoirement considéré comme un « bon cholestérol » car il permet efficacement de l’évacuer; il ne représente donc pas un sujet. Quand aux LDL (le soi-disant « mauvais cholestérol« ), non seulement ils ne représentent pas tous un danger en fonction de leur phénotype (A, B ou I) mais même ceux qui pourraient éventuellement poser problème de par leur stress oxydatif (les LDL B), n’en deviennent un qu’à partir du moment où l’on consomme une certaine quantité de sucre…ce qui n’est pas le cas dans le cadre d’une alimentation cétogène. Il faut bien comprendre que le cholestérol n’est non seulement pas votre ennemi mais il est INDISPENSABLE à notre bon fonctionnement. Indispensable à notre bon fonctionnement cellulaire car il est nécessaire à la formation de la couche lipidique des membranes plasmiques: c’est ce qui assure leur homéostasie (id est, leur régulation). Le cholestérol est aussi un précurseur des hormones sexuelles…souhaitez-vous réellement l’éliminer ? Et c’est sans parler de son rôle dans la production biliaire. Enfin, même si l’on peut constater une augmentation du cholestérol dans un premier temps via l’adoption du régime cétogène, celle-ci n’est généralement que temporaire de par la régulation de l’homéostasie du cholestérol inhérente à cette pratique.

 

« Ca doit être hyper dur de pas manger de féculents; je pourrais jamais arrêter le pain et les pâtes ! »

A moins d’un problème de santé très particulier, la très très large majorité des gens sont tout à fait capables d’arrêter « définitivement » les aliments riches en glucides. Et c’est pourtant une inquiétude à laquelle je dois TRES souvent faire face en début d’accompagnement d’un client (je dirais même au moins une fois sur trois, voire une fois sur deux). Nous ne sommes bien souvent pas accroc au pain, aux pâtes etc…nous sommes accroc au sucre. Par sevrage du sucre (physique ET psychologique), on devient la plupart du temps totalement indifférent à ces aliments (bien que les traces de notre lien régressif à ceux-ci peuvent rester un moment notamment via les odeurs qui ont un effet Pavlovien sur nous, ce qui disparait avec le temps).

 

« Mais une alimentation sans sucre, c’est hyper dangereux, non ? »

Non, une alimentation pauvre en glucides (car première précision: ce n’est pas une alimentation sans glucide), quelle qu’elle soit, n’est pas mauvaise pour nous et on est même biologiquement fait pour cela. Nous n’avons théoriquement même pas besoin de glucide pour fonctionner comme je l’explique en profondeur dans mon article précédent.

 

« Ok les sucres rapides c’est mauvais…mais les sucres lents, c’est pas censé être bon pour la santé ? »

Ce n’est pas parce qu’un aliment n’est pas forcément Keto-compatible qu’il est néfaste pour la santé; le riz est globalement un aliment tout à fait correct sur le principe alors qu’il fait partie des pires aliments à intégrer à notre alimentation LCHF car trop riche en glucides. Les athlètes en consomment bien souvent pour leur équilibre nutritionnel qui est juste différent de celui d’un « partisan » Keto. Une fois de plus, l’important, la règle d’Or absolue reste simplement de ne pas mélanger un trop grande quantité de glucides avec une trop grande quantité de lipides.

 

« Toi qui aimes tant le sport, ce n’est pas trop dur d’en faire sans ce carburant si performant ? »

J’ai déjà démystifié cette croyance dans l’une de mes vidéos et je l’ai fait en long et en large à travers de nombreuses études concernant de nombreuses activités sportives (il y a de fortes chances pour que votre pratique en fasse partie). Je vous la recommande donc chaudement si cette question vous intéresse. En résumé: c’est faux. Non seulement le régime cétogène est excellent pour la perte de poids sans toucher à la masse musculaire (et même en la protégeant grâce à l’action de l’acide beta-hydroxybutyrate) mais en plus, le switch de carburant est excellent car nos réserves de graisses endogènes sont IMMENSES (même lorsque l’on est mince). Cela fait une quinzaine d’années que je pratique le kickboxing et le Muay Thaï: je n’ai jamais constaté de baisse de performances, BIEN AU CONTRAIRE.

 

« Arrête…tu vas vraiment ne plus jamais manger de sucre ? »

Si…mais de manière pondérée, intelligente, et réfléchie. On doit dominer la nourriture et non être dominée par elle. Il est même essentiel à long terme de consommer régulièrement des repas riches en bons glucides afin d’entretenir notre flexibilité métabolique

 

« Tu ne fais pas attention à tes calories ? Mais comment tu peux perdre du poids alors ? »

Cette terrible croyance qui veut que pour perdre du poids il faut se forcer à manger moins et donc compter ses calories…c’est proprement faux. Pour les éventuels qui me suivent régulièrement, ils doivent en avoir marre de me lire et de m’entendre le dire mais c’est une question très importante alors j’insiste encore et encore (c’est que le début, d’accord, d’accord… »). La calorie n’est PAS une mesure pertinente car elle ne correspond en rien à notre fonctionnement biochimique ni à nos besoins métaboliques. C’est aussi logique de les compter que de compter les centimètres de nourriture ou le temps de cuisson cumulé des aliments qu’on ingère. Avec un équilibre alimentaire sain et satisfaisant, notre satiété va finir par correspondre à nos besoins réels voire diminuer notre appétit sans endommager le métabolisme contrairement au déficit calorique.

 

Vous voyez une question que je n’aurais pas abordée ? Dites-le en commentaire et j’y répondrai en mettant à jour cet article !

Si jamais vous avez besoin et/ou que vous ou vos proches préférez le format vidéo, j’ai abordé plusieurs de ces questions sur ma chaîne Youtube. Bon visionnage !

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3 réponses

  1. Son grand-pere maternel était obèse, sa mère était obèse, donc il est obèse même s’il ne mange que des produits de bonne qualité, en quantité normale, c’est genetique

    1. En y réfléchissant c’est moins une question potentielle d’un proche inquiet qu’une interrogation sur son absence de perte de poids, donc je la garde de côté mais plutôt pour un autre contenu =)

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Alexis Lablanchy
Coach et conseiller en nutrition