Calories décompte

EXPLICATION: Pourquoi compter les calories est ABSURDE (vous saurez TOUT)

          Si vous me suivez depuis un moment, vous ne découvrez pas que je suis en guerre contre le comptage des calories. Ce n’est pas mon premier contenu à ce sujet. En revanche, c’est probablement le dernier car je compte bien, aujourd’hui, vous proposer l’article ultime qui « debunkera » une fois pour toute – je l’espère – cette idiotie qu’est le comptage des calories. Vous saurez tout. Point par point. Et si à la fin de ce papier, vous n’êtes toujours pas convaincu, alors je ne pourrai plus rien pour vous.

C’est parti pour la liste exhaustive des raisons pour lesquelles compter les calories ne sert absolument à rien et est même très souvent contreproductif voire dangereux.


Savez-vous au moins ce qu’est une calorie ?


Comme 99.99% de ceux qui ne jurent que par l’escroquerie du déficit calorique, la réponse est probablement: Non.

Mais contrairement à eux, vous ne prétendez pas le contraire.

Alors qu’est-ce que c’est ? La calorie est une unité de mesure de la chaleur. Rien d’autre.

Explications: pour mesurer la quantité de « calories » d’un aliment, on va placer un morceau de celui-ci dans ce que l’on appelle une « bombe calorimétrique ». Il s’agit d’un outil un peu complexe dont le fonctionnement pourrait se définir vulgairement comme celui d’un petit four entouré d’eau. On va donc venir, dans ce petit four, placer de la nourriture que l’on va brûler. La combustion va produire de la chaleur qui en retour va chauffer l’eau autour du four. Lorsque la combustion est terminée et que la totalité du morceau a été consommé, on note alors de combien de degrés l’eau a été augmentée par la chaleur dégagée par le four. Une calorie équivaut à l’élévation de la température d’un gramme d’eau, d’un degré Celsius.

Ce n’est donc bien qu’une unité permettant de mesurer la chaleur – ici – d’un aliment.

Quand vous dites que vous « brûlez des calories », ce que vous dites concrètement c’est que vous brûlez de la chaleur.

Non, ca n’a aucun sens, en effet.

Surtout que…


Vous n’êtes pas un four


Tenez vous bien, servez vous un grand verre d’eau (garanti sans calorie !) et prenez un instant pour vous remettre de cette nouvelle qui a de quoi choquer, je le sais.

Vous n’êtes pas un four…vous ne fonctionnez donc pas comme un four. Etonnant, non ?

Le procédé décrit dans le paragraphe précédent n’a absolument RIEN A VOIR avec votre fonctionnement métabolique. Rien du tout. Dans les faits, vous ne brûlez rien. C’est un hors-sujet total. Votre digestion est à des années lumières d’un fonctionnement similaire à celui d’une bombe calorimétrique.

Comme le dit si bien le docteur Ken Berry: « Votre corps est l’entité biochimique la plus complexe dont nous ayons actuellement connaissance. Et de loin. Penser que votre corps fonctionne aussi simplement que la poêle ou le four de votre cuisine, est ridicule ».


Votre corps ne connait et ne reconnait pas les calories


Si la calorie était la seule mesure de la prise de poids alors vous pourriez théoriquement prendre du poids en mangeant du bois. Est-ce le cas ? Non. Car votre corps ne connait pas la calorie.

La gestion de poids n’a rien à voir avec les calories et tout à voir avec les hormones. Vous avez des hormones pour reconnaitre et gérer les protéines, des hormones pour reconnaitre et gérer les lipides, des hormones pour reconnaitre et gérer les glucides, des hormones pour gérer votre glycémie, pour gérer votre satiété, etc…bref vous avez tout un tas d’hormones qui vous permettent de transmettre des messages et faire fonctionner la machinerie organique que vous êtes.
Mais vous n’en avez aucune…AUCUNE qui soit capable de reconnaitre et de gérer les calories. La calorie N’EXISTE PAS pour le corps humain. Le corps digère biochimiquement et utilise tout un tas de voies métaboliques pour arriver à ses fins. Il ne « brûle » rien du tout..


Au passage, les afficionados du comptage des calories vous parleront très souvent des lois de la thermodynamique (qu’ils n’ont probablement jamais lues ni comprises) comme argument ultime: c’est la PIERRE ANGULAIRE de la théorie de la balance calorique.

Sauf que ces lois s’appliquent à un système thermodynamique fermé (id est, qui ne connait d’échange qu’au sein de son propre système). Or le corps humain est un système thermodynamique ouvert (il y a échange d’énergie et de matière en son sein mais aussi entre lui et le monde qui l’entoure).

Encore raté.


Une calorie ne vaut pas une autre calorie (pas d’équivalence)


« Vous avez besoin de 2000/2500 calories par jour ».

En plus d’être une bêtise pour les quelques raisons déjà évoquées (et les nombreuses raisons encore à venir), le dogme calorique voudrait nous faire croire qu’une calorie vaut une autre calorie. C’est déjà un mensonge quand il s’agit d’un sujet plus sérieux comme la protéine. Ca l’est encore plus lorsqu’il s’agit de cette ânerie: une calorie d’oeuf ne vaut pas une calorie de pomme qui ne vaut pas une calorie de noix de pécan.

Les répercutions physiologiques et psychologiques ne sont pas les mêmes.

Prenez deux individus similaires. L’un mangera 3000 calories de gateaux par jour. L’autre, 3000 calories de sardines par jour.

Voyons lequel des deux restera en bonne santé physique et mentale 90 jours après le début de l’expérience.

Je m’arrête ici pour ce point; j’ai comme une impression de démontrer que le feu ne mouille pas.


Vous n’avez AUCUN moyen de connaitre la dépense « calorique » de votre corps


En partant du principe que la théorie du déficit calorique se tienne (ce qui n’est pas le cas), vous n’avez absolument aucun outil vous permettant de déterminer avec précision votre dépense calorique.

Comment cela va-t-il se passer généralement ? Vous allez rentrer dans un site ou une application votre poids, votre taille, votre sexe, votre âge et l’évaluation de votre activité physique. Et on va vous donner un chiffre estimé de votre dépense calorique.

Ce n’est même pas le quart du tiers de la moitié du nombre de variables qui vont rentrer en jeu dans votre dépense énergétique quotidienne.

Pour ne citer que, ne sont pas pris en compte: votre historique médical, votre dossier médical actuel, votre historique alimentaire, vos intolérances alimentaires, votre génétique, votre morphotype, vos déséquilibres hormonaux potentiels, l’état de votre glycémie, l’état de votre microbiote, etc…

Et c’est en partant de cette approximation que vous êtes censés PRECISEMENT déterminer votre dépense « calorique »…bonne chance.

Surtout que c’est sans compter sur le fait que… 


Les étiquettes peuvent vous mentir


Non seulement l’estimation des calories est assez approximative dès qu’il s’agit d’un produit composé d’une multitude d’aliments – et ainsi, pour la plupart des étiquettes, l’estimation calorique peut tout simplement être mauvaise de bonne foi – mais en plus, en fonction de l’origine du produit, l’estimation peut même être totalement fausse. Par exemple, aux Etats-Unis et selon la FDA elle-même, les étiquettes peuvent accuser jusqu’à 20% de différentiel entre les calories réelles et les calories affichées. Et « spoiler alert » (divulgâchis dans notre belle langue)…c’est souvent à la baisse.

On parle pudiquement de « marge d’erreur ». Comme c’est commode.

Personne n’est dupe. 


Le comptage des calories est contreproductif


Il vous affame. Comme je le répète à toutes les personnes que j’accompagne en coaching: la gestion de poids est un enjeu psychologique AVANT d’être un enjeu physiologique. De plus, vous sous-nourrir entraine une réaction (très saine) de votre organisme qui va réduire son métabolisme afin de survivre le plus longtemps possible. Vous reprendrez donc tout votre poids et même plus, une fois que vous n’en pourrez plus de votre régime hypocalorique.

La théorie du déficit calorique explique en très, très grande partie le pourcentage immense des échecs lors de tentatives de perte de poids. Si vous restez persuadés que la calorie est la seule variable qui compte alors que 95% des régimes sont voués à l’échec, c’est peut être qu’il est temps de réajuster votre sens de l’observation et de la déduction.


Le comptage des calories n’est pas durable


Comme je l’ai écrit juste au dessus: votre régime hypocalorique est voué à l’échec et si par miracle vous faites partie des 5% d’individus capables de le mener à son terme, vous finirez nécessairement par tout reprendre le jour où vous recommencerez à manger comme avant.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Vous connaissez probablement la citation que l’on attribue volontiers à Albert Einstein: « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent« .

Le régime hypocalorique a une date de péremption; il n’y a absolument aucune durabilité comprise dans sa logique. Si vous n’êtes pas un athlète de très haut niveau dont la vie dépend du maintien de sa silhouette, vous êtes statistiquement condamnés.


Les rares études sérieuses montrent l’inefficacité du comptage calorique


Prenons une très grosse, longue et célèbre étude: la Women’s Health Initiative Study.

Cette étude a duré environ 7 ans et a été publiée en 2006. Près de 50000 femmes ont été suivies, initialement pour tester les recommandations diététiques de l’époque (qui sont toujours les mêmes qu’aujourd’hui), notamment toute l’escroquerie de l’approche pauvre en gras. Bien évidemment, ca a loupé sur ce point aussi, mais pour une fois, ce n’est pas sur celui-ci que l’on va se concentrer (alors qu’il y aurait beaucoup à dire…).

Dans le cadre de l’étude, en plus de réduire la part de lipides dans son alimentation, le groupe testé devait – chaque jour – consommer 360 calories de moins que le groupe contrôle. Sur le papier, cela produit, en 10 jours seulement, un déficit de 3600 calories, ce qui correspond grosso modo – selon le dogme calorique – à un demi-kilo de poids de corps.

Perdre un demi-kilo en 10 jours, ca fait donc 3 kilos en deux mois, et 18 kilos en un an. C’est tout à fait correct...et alors sur 7 ans ? Les résultats doivent être d’autant plus extraordinaires ! Combien de kilos perdus dans les faits ? Si on s’en tenait à la logique arithmétique, cela aurait fait 126 kilos mais ne soyons pas bête: rarissimes sont les femmes à avoir besoin de perdre autant de poids. Admettons. Disons alors que 20 ou 25 kilos aurait été un chiffre satisfaisant et raisonnable.

Qu’en a-t-il été ? 25 kilos ? Clairement pas…20 kilos ? Non…15 kilos peut être ? Toujours pas….Alors combien ?

 0.

Pas un seul kilo.

Sur 7 ans.

Aucune différence significative n’a été observée entre le groupe contrôle et celui ayant restreint son apport de gras et son apport calorique global.


Et malgré tout, le dogme de la balance calorique a survécu. Et chaque fois que vous échouez à perdre du poids avec cette méthode, c’est vous que vous allez blâmer. Vous allez détruire votre estime personnelle alors qu’on vous a menti. Ca ressemble à votre expérience passée ? Vous êtes en colère ? C’est normal. Et c’est généralement la première étape pour ne plus vous faire avoir.


La calorie détourne votre attention du vrai problème…


Le sucre, encore et toujours. S’il ne devait y avoir qu’un coupable, ce serait lui. D’ailleurs le focus calorique nous vient en grande partie de l’industrie sucrière qui cherchait à faire porter le chapeau à un autre responsable (je vous recommande à ce propos l’excellent reportage d’Arte, « Sucre, le doux mensonge » qui est toujours d’actualité).

Nous ne sommes pas faits pour manger du sucre car il n’existait quasiment pas dans notre réalité alimentaire à l’échelle de la vie de notre espèce. Les quantités de glucose et de fructose que nos ancêtres ont consommé pendant des centaines de milliers d’années (à l’échelle d’Homo Sapiens) voire des millions d’années (si on reprend l’histoire des espèces l’ayant précédé) jusqu’à l’agriculture (qui a moins de 10000 ans pour rappel) étaient ridicules. Infinitésimales. Nous n’avons pas évolué en mangeant du sucre et celui-ci est extrêmement toxique pour nous dès qu’il est consommé en excès (et l’excès arrive très, TRES vite puisqu’on en a aucun besoin physiologique et qu’on ne peut en tolérer que de très petites quantités).

Donc non. La calorie n’a absolument rien à voir là-dedans. C’est un faux sujet. Un artifice destiné à éviter de parler des vraies causes du surpoids et de l’obésité, ce qui a pour conséquence de vous faire souffrir inutilement à chaque essai, et de vous culpabiliser à chaque échec. 


J’espère que cet article aura su vous faire comprendre, une fois pour toute, pourquoi, dans le cadre de la nutrition, le comptage des calories a autant de sens que le comptage des centimètres.
Je vous laisse avec la traduction que j’ai réalisée il y a quelques temps de l’excellente explication du Docteur Ken Berry sur ce sujet.
N’hésitez pas à y ajouter un commentaire ainsi qu’à la partager si elle vous a plus et qu’elle vous a appris quelque chose.

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3 réponses

  1. Bon, convaincant. Gourmand. Simple à suivre. Efficace, ça oui. Que voulons-nous de plus ? Nous désirons exactement ça. Se nourrir et avoir du plaisir…sans charge mentale. Encore, faut-il aimer manger de tout, être curieux, en fait et aspirer à une vie avec un souci de moins. Se sentir bien dans ses baskrts, remède à tous les bobos physiques…et comme tu le rappelles souvent, procure la bas dune bonne hygiène mentale. Sans être sectaire, ça ne coupe d’aucune vie sociale, amicale, festive.

  2. Excellente démonstration. Merci, j’en étais déjà convaincue depuis longtemps, et jamais je n’ai tenu compte des calories en alimentation. Votre comparaison avec les centimètres par contre ne me convainc pas, c’est bien plus simple et plus compréhensible de comparer les quantités de calories à des quantités de grammes. Personne ne mange des grammes, unité de mesure au même titre que les calories, que personne ne peut manger non plus. Montrez moi une calorie, montrez nous un kg. C’est intangible donc absurde. 100 calories d’un aliment n’ont pas la même valeur nutritive que 100 calories d’un autre. C’est comme additionner des pommes et des ailes de poulet.

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Alexis Lablanchy
Coach et conseiller en nutrition