Statut Maori
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RÉGIME CÉTOGÈNE: L'EXEMPLE FRAPPANT DES MAORIS !

          Soyez le plus honnête possible: si je vous évoque les hommes Néo-Zélandais, quelle est la première représentation de leur corps qui vous vient en tête ?
Si vous avez répondu The Rock, vous êtes, au choix, de mauvaise foi, ou très mal renseigné sur l’état de santé moyen des habitants de ce pays. En effet, la Nouvelle Zélande est régulièrement dans le Top 10 des pays – de plus de 5 millions d’habitants – les plus touchés par l’obésité et un rapport de l’OCDE la plaçait même sur le podium des Nations les plus obèses du monde avec 66% de sa population en surpoids ou souffrant d’obésité. Deux habitants sur trois. Une catastrophe sanitaire et un enjeu de santé national majeur.

Comment l’expliquer ? Il existe plusieurs facteurs concourant à cet état de fait. D’abord, tous les pays du monde sont confrontés à la progression de ces pandémies que sont l’obésité et le diabète. Après tout, un Européen sur deux est touché. De plus, un certain nombre d’anthropologues et d’experts de la question évoquent une facilité génétique des Polynésiens pour la prise de poids, liée notamment à l’avantage historique et « concurrentiel » que cela représentait lors de leur conquête des Iles. Un corps avec un métabolisme lent, est un corps qui survit plus longtemps. Simple logique Darwinienne.

Alors pourquoi s’attarder particulièrement sur le cas de la Nouvelle Zélande ? Tout simplement parce que leur cas est symptomatique d’une évolution malheureuse de l’alimentation, conduisant à la situation actuelle décrite dans les précédentes lignes. Je m’explique.

Comme chacun sait, le peuple autochtone de La Nouvelle Zélande, celui qui a conquis en premier cette île, est celui des Maoris. Avant le 18ème siècle, il peuplait exclusivement cette île, n’entretenait aucun rapport avec le monde extérieur, et son alimentation était bien différente de la notre. Alors, ne soyons nous mêmes pas de mauvaise foi; certains aliments qu’ils consommaient pouvaient être relativement riches en glucides comme la banane ou le kumara (patate douce). Toutefois, leur alimentation restait principalement riches en protéines et en lipides: BEAUCOUP de viandes (oies, canards et rats indigènes, puffins, etc…), de poissons gras (blanchaille, phoques, baleines, etc…) des noix de coco, des graines et des légumes pour la plupart pauvres en glucides. En bref, les Maoris n’étaient pas totalement et strictement Keto mais presque !

Cette alimentation a-t-elle été source d’obésité ? C’est tout le contraire. Comme je l’évoque dans ma vidéo sur le régime cétogène en détails, la description du peuple Maori par les premiers explorateurs Européens est sans appel. Dans un article en date du 31 mars 2021, le docteur Marcus Hawkins se pose exactement la question qui nous intéresse ici; celle de comprendre ce qui s’est passé en Nouvelle-Zélande concernant l’évolution de la nutrition de leur population. Non seulement, avant le 18ème siècle, le surpoids n’était pas un sujet, mais les Maoris, comme l’ensemble des populations Polynésiennes, étaient décrits comme particulièrement puissants et impressionnants sur un plan athlétique (capables d’exploits physiques). Et ce, par des explorateurs sérieux et reconnus comme James Cook et Joseph Banks qui allaient jusqu’à écrire qu’ils étaient plus grands et plus forts (mais jamais gros) que la moyenne des Européens de l’époque et Sir Peter Buck d’ajouter au début du XXème siècle que leurs jambes étaient musclées et dessinées. Ce dernier ajouta que l’état de leur physique ne pouvait s’expliquer autrement que par leur alimentation, ce qui était aussi l’avis de Philip Houghton (fin du XXème siècle), spécialiste de l’Histoire Néo-Zélandaise. Puis vint la colonisation de la Nouvelle-Zélande et l’apport massif de nourritures riche en glucides: blé, maïs, pommes de terres, etc…et bien entendu, par la suite et comme partout ailleurs, l’introduction progressif d’aliments industriels riches en sucre. Les descendants des Maoris commencèrent progressivement à enfler jusqu’à devenir pour la majorité obèses ou en situation de surpoids plus ou moins importants. Etonnant, non ? Bizarrement, les Néo-Zélandais sont aujourd’hui touchés par les mêmes maladies civilisationnelles – celles que j’évoque dans mon premier article – que nous. Le cas des Maoris et des Néo-Zélandais n’est certes pas unique – loin s’en faut – mais il est marquant et archétypique; un exemple parfait des conséquences directes d’une alimentation riches en glucides sur la population. Un véritable cas d’école. Alors, la prochaine fois que quelqu’un vous soutiendra que le gras est l’ennemi numéro un en matière de nutrition, pensez à lui parler des Maoris.

A noter que dans le même article, le docteur Marcus Hawkins conclut en écrivant que les preuves de l’efficacité du régime cétogène s’accumulent; efficacité aussi bien pour régler les problèmes de poids, que les problèmes de diabète, d’hypertension, les syndromes métaboliques et les stéatoses hépatiques non alcooliques. Pour lui, le régime Low Carb High Fat (LCHF, donc cétogène) conduit à moins de visites chez le docteur et moins de prises de médicaments. Ce n’était pas le sujet central de ce papier, mais il est toujours intéressant de le relever.

 

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Alexis Lablanchy
Coach et conseiller en nutrition