LE BODY-POSITIVISME: Une dangereuse arnaque

          « Tu es très bien tel que tu es », « Apprends à t’aimer ainsi », « C’est pas ta faute, c’est celle de la société »…

Vous qui lisez ces lignes, si vous avez déjà entendu ce genre de phrases et qu’elles concernent votre excès de poids, soyez sûrs d’une chose: leurs auteurs ne vous veulent pas du bien. Ils ne font que réciter des poncifs bienpensants, qu’ils imaginent bienveillants, et qui au contraire vous font énormément de mal pour une raison très simple: il ne s’agit pas d’une particularité physique anodine et sans conséquence. Il s’agit d’un enjeu de santé MAJEUR.

 Alors d’abord le body-positivisme, c’est quoi ? C’est exactement ce que vous imaginez et ce que l’on a décrit. Une soi-disant nouvelle façon de lutter contre « la société » en « changeant les mentalités » et en poussant les gens, et en particulier les femmes, à accepter ce que les adeptes de ce concept appellent avec toute la pudeur du monde, « leurs rondeurs ». Sauf qu’on ne parle pas d’un défaut physique et que ce n’est pas la société qui leur impose quoi que ce soit, bien au contraire. Beaucoup y gagnent à ce qu’un maximum de gens soient et restent en mauvaise santé: Plus de personnes obèses, c’est plus de stocks de nourriture vendus, plus de médicaments écoulés, plus d’opérations chirurgicales entreprises, plus de scooters de déplacement en circulation (les fameuses voiturettes qu’on voit partout aux Etats-Unis dans toutes les grandes surfaces…), etc… Il n’y a en fait pas grand monde qui ait intérêt à ce que vous perdiez du poids. Sauf vous.

À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a presque triplé depuis 1975 et près de 2 milliards d’adultes étaient en surpoids en 2016 (Source: OMS). Le souci ? Le surpoids n’est pas seulement une question esthétique, c’est un problème de santé.

Quand on vous explique que « vous êtes très bien comme ca » – et même quand cela part d’un bon sentiment – le message qu’on vous envoie, c’est que votre situation n’a pas d’importance. Elle en a une. Elle en a plein. Lorsque vous ne combattez pas votre pente naturelle, vous accumulez et aggravez plusieurs problèmes.
Des problèmes de cœur. Des problèmes d’organes. Des problèmes de graisses viscérales. Des problèmes de souffle. Des risques de santé concrets et des maladies que vous installez au fur et à mesure: obésité, diabète, hypertension, syndromes métaboliques, etc…

Etre en surpoids se traduit par des années en moins. Et pas seulement des années dans longtemps, “quand on sera vieux” et que l’on considère que l’on aura bien vécu. Mais aussi des années maintenant, là – tout de suite – celles où l’on est théoriquement le plus en forme. Des années pendant lesquelles on subit les conséquences directes d’une alimentation déséquilibrée: énergie en berne, sensation de mal-être, estime de soi portée disparue, sensation d’incapacité à se reprendre en main, maux d’estomac, dommages psychophysiologiques, etc…
Si cet article vous a provoqué une bouffée d’anxiété, tant mieux. Car si cela peut contribuer à provoquer chez certains le même électrochoc que j’ai pu expérimenter à un moment clé de ma vie, alors j’en serai très satisfait.

Il n’est pas trop tard pour s’y mettre, mais il n’est pas trop tôt non plus.