Sleep

REGIME CÉTOGÈNE: IMPORTANCE DU SOMMEIL ET GESTION DU STRESS

          C’est automatique, voire Pavlovien: Le PREMIER réflexe de toute personne cherchant à perdre du poids est de s’empresser de faire du sport. On y peut pas grand chose, c’est dans notre imaginaire commun. Et comme pour beaucoup de sujets liés à la nutrition, cette croyance se base sur une mécompréhension métabolique. J’en veux pour preuve cette étude que je mentionne dans une de mes vidéos et qui démontre bien que la pratique du sport n’est pas la panacée de la perte de poids.

 

La perte de poids c’est l’assiette, l’assiette et encore l’assiette…en très grande partie. Il existe tout de même plusieurs autres conditions concourant – ou non – à la diminution du tissu adipeux. Certaines d’entre elles sont d’ordre médicales; il est reconnu que l’hypothyroïdie, le faible taux de testostérone chez un homme, ou les inflammations chroniques sont autant de situations rendant la perte de poids plus difficile (mais pas impossible, je vous rassure). Certaines autres, sont d’ordre psychologique: les Troubles du Comportement Alimentaires (TCA), dont l’hyperphagie boulimique est l’illustration la plus frappante, en font également partie. Et enfin, deux autres conditions bien plus communes sont de même quasiment indispensables pour perdre du poids de manière efficace: un sommeil de qualité et une anxiété gérée.

Si vous souhaitez une version (très) condensée (et lacunaire) des propos que je vais développer dans cet article, vous pouvez d’ailleurs voir mon ancienne vidéo à ce sujet, où je traite des facteurs clés de la perte de poids.

 

 L’importance de gérer son stress

Qu’est-ce que le stress ? Et à quoi ca sert ?

Le stress est une réaction de défense du corps qui cherche à s’adapter à son environnement et à survivre à un danger. Au même titre que la peur, c’est avant tout un instinct de conservation. A la différence de cette dernière, le stress met notre corps en tension, justement pour nous permettre – théoriquement – de nous mettre en mouvement et de déployer nos ressources pour faire face à ce que l’on identifie comme une menace pesant sur nous. L’endocrinologue Hans Selye parlait de « syndrome général d’adaptation ». Il identifiait même 3 phases: L’alarme, la résistance et l’épuisement. Nous ne rentrerons pas dans le détail mais très (très) schématiquement, l’alarme correspond à l’identification du danger (et à celle de la solution adaptée avec le fameux triptyque: « Fight/Flight/Freeze ») , la résistance correspond à l’énergie déployée pour y faire face (le corps monopolise ses moyens: oxygène, hormones, glucose,…) et l’épuisement (le corps n’a plus les ressources nécessaires pour combattre).

Attendez une minute…j’ai écris « glucose » ? Et oui ! Vous avez bien lu: lorsque le corps est sous tension, il fait en sorte d’augmenter son taux de sucre dans le sang par le biais d’hormones sécrétées par la glande surrénale (on les appelle les glucocorticoïdes et on pense plus particulièrement ici au cortisol). Mais pourquoi faire ? Parce que le corps reconnait une situation qu’il interprète comme une question de vie ou de mort; il fait tout en son pouvoir pour augmenter ses chances de survie et met donc à notre disposition le maximum d’énergie rapidement disponible pour nourrir nos muscles notamment.

Le problème n’est pas que cela arrive occasionnellement car après tout, ce phénomène se produit aussi lorsque l’on fait du sport à haute intensité. Le problème, c’est lorsqu’il n’y a pas de fin et qu’il n’y a plus aucun contrôle de l’individu sur son stress. Alors le cortisol produit en trop grande quantité (on parle d’hypercortisolémie) pendant trop longtemps, déstabilise et maintient une glycémie élevée.
Le problème d’une glycémie élevée ? C’est là que l’on reboucle avec notre sujet. Outre le fait que cela contribue à une progressive insulinorésistance, avoir une glycémie instable et élevée nous empêche d’entrer en cétose (ou nous en sort) et on devient une machine à stocker car l’instinct de conservation prend le dessus. Le régime cétogène fonctionne parce que l’on brûle le gras que l’on mange et que l’on stocke. Avec un stress constant, le corps réduit son métabolisme et stocke ce que l’on mange.

Voila toute l’explication sur l’importance de gérer son stress. 

 

L’importance d’avoir un sommeil de qualité

Cela risque d’en étonner plus d’un mais scientifiquement, nous ne sommes toujours pas capables d’expliquer toutes les fonctions que remplissent le sommeil. On est toutefois certain d’une chose: il est indispensable à notre bon fonctionnement.

Et puis nous ne savons pas rien non plus; il y a des faits observables qui nous permettent tout de même d’avoir des informations précises sur son utilité. Parmi les fonctions qu’on lui connait, certaines sont particulièrement intéressantes pour nous: le sommeil est essentiel au bon fonctionnement du système immunitaire, c’est un moment très favorable à la sécrétion d’hormones de croissance et il nous permet de garder un équilibre hormonal au niveau la gestion de la faim par la voie de la leptine et de la ghréline. A noter qu’il y a aussi une relation bilatérale – un véritable cercle vicieux – entre un mauvais sommeil et une gestion difficile du stress: mal dormir augmente notre stress, le stress diminue la qualité de notre sommeil. Mais revenons à nos moutons.

Un système immunitaire qui fonctionne bien est essentiel à la perte de poids car il permet notamment de convertir un maximum de tissu adipeux blanc en tissu adipeux brun ce qui a été démontré comme déterminant dans la perte de poids. Je vous ferai un article dédié à ce sujet bientôt, cet article est déjà suffisamment long comme cela.

La sécrétion d’hormones de croissance est capitale pour la perte de poids. Autrement appelée Somatotropine, l’hormone de croissance agit directement sur l’augmentation de la masse musculaire et la diminution de la masse grasse. Or, c’est lorsque l’on dort que l’on sécrète une grande quantité d’hormones de croissance. Le lien est ainsi évident.

Enfin, les deux hormones de la gestion de la faim que sont la leptine et la ghréline ont aussi un rôle très important à jouer sur notre gestion de poids. En un mot, la leptine nous envoie un message de satiété alors que la ghréline nous envoie un message de faim. Mal dormir diminue nos niveaux de leptine et augmente nos niveaux de ghréline: on a donc plus faim et plus régulièrement faim quand on dort mal que lorsque l’on dort bien. CQFD.

 

Vous savez désormais tout (…ou presque) ce qu’il y a à savoir sur l’importance d’un bon sommeil et d’un stress maitrisé dans le cadre d’une alimentation cétogène, mais plus globalement aussi sur leur importance dans la gestion du poids.

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Alexis Lablanchy
Coach et conseiller en nutrition